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  • Photo du rédacteurA. Piquion

Pas de transcodage, merci.


Lacan disait qu’il n’était pas possible de le suivre sans « en passer par (s)es signifiants ».


Alors que ses signifiants-là nous travaillent depuis un long moment maintenant, on tente ici, presqu’à chaque fois, de tracer de grandes artères qui aideront qui le souhaite à rencontrer la lettre lacanienne.

Cette comparaison apparemment spontanée ne l'est pas du tout. La psychanalyse et la tradition juive ont plus d’un point commun, dont l’instance de la lettre, celle qui travaille et ravine les corps.


Dans le fil de Freud, Lacan aura longtemps travaillé à faire entrer la psychanalyse dans le champ de la science pour conclure à l’incongruité logique et épistémologique de ce projet, la science contemporaine participant de l'évacuation de la dimension du sujet. Or, la psychanalyse s’y définirait comme une science du particulier, révélant un universel apparemment (mais nécessairement) paradoxal. Il s'agira davantage dès lors de rendre compte d’une pratique, ce qu’on appelle encore aujourd’hui théorie.


Aucune démonstration méthodologique n'en sera pour autant dépliée ici. Nous renverrons régulièrement à certaines sources, mais nos travaux sont gouvernés par la rigueur de la pratique et n'attendent pas qu’on leur fasse crédit d'une orthodoxie universitaire pour affirmer leur projet : que se déblaye un tant soit peu l’accès à un champ subversif ("du dessous"), celui de la psychanalyse depuis Freud et par Lacan, dont les voies sont si souvent encombrées d'épaisses forêts obscures, de piètre mystère, d’interprétations commodes, de conclusions hâtives, de détournements intéressés, de jargon abscons quand il n’est pas tout simplement pédant.


La psychanalyse n'est ni une herméneutique (elle n'est pas un transcodage), ni une théorie du monde (eine Weltanschauung). Elle est une clinique du Discours, et un Discours elle-même (Discours à entendre au sens lacanien de "lien social").

Nous essaierons d’écrire ici comme nous parlons, sans ignorer que le style reste peut-être la seule chose qui se transmette. Et, puisque c’est impossible, il faudra aussi, à un moment ou à un autre, passer par la parole. Encore.

 

Merci pour votre intérêt !

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